4 questions-clés à vous poser avant d’entamer votre chasse immobilière

Il faut toutefois savoir que faire une bonne affaire sur le marché immobilier ne s’improvise pas. Et que la précipitation est mauvaise conseillère. C’est pourquoi il est intéressant que vous vous posiez un certains questions avant de commencer votre quête

Pendant le premier semestre 2016, les prix des maisons ont encore augmenté de 4%. Pourtant, les notaires n’ont jamais eu autant de travail. L’argent de l’épargne ne rapporte en effet presque plus rien et les taux d’intérêt sur les crédits hypothécaires continuent d’afficher un niveau historiquement bas. Le contexte est dès lors propice aux investissements immobiliers. Il faut toutefois savoir que faire une bonne affaire sur le marché immobilier ne s’improvise pas. Et que la précipitation est mauvaise conseillère. C’est pourquoi il est intéressant que vous vous posiez un certain nombre de questions avant de commencer votre quête immobilière.

1. Pour une certaine période de votre vie ou pour toujours ?

Vous savez déjà aujourd’hui que vous repartirez à la conquête d’une maison dans quelques années ou, au contraire, vous comptez bien finir vos jours dans la maison que vous cherchez à acquérir ? La réponse à cette question conditionnera beaucoup de choses.

Si vous cherchez quelque chose de provisoire, vous aspirerez bien évidemment à vous y sentir bien aussi longtemps que vous y habiterez mais vous aurez également toujours dans un coin de votre tête la plus-value que vous pourrez réaliser sur la revente de cette maison une fois que vous vous déciderez à aller voir ailleurs. Si vous vous retrouvez dans ce profil, vous feriez bien de jeter votre dévolu sur une maison à laquelle vous pourrez faire prendre beaucoup de valeur moyennant quelques petites interventions. Dans pareille optique, une nouvelle villa prête à être habitée est moins intéressante qu’une modeste habitation à rénover. Vous avez lu quelque part que le quartier sera revalorisé dans les années à venir ? Foncez, alors ! Même si vous ne faites pas de travaux dans votre maison, la seule perspective de travaux d’embellissement du quartier lui fera prendre de la valeur. D’autres atouts tels de bonnes communications, la présence de zones vertes dans les environs ou la proximité de magasins, établissements horeca et centres commerciaux sont également non négligeables dans la perspective d’une revente de votre maison.   

Si, au contraire, vous sentez que le temps est venu pour vous de vous poser, la valeur que pourrait prendre votre maison est un élément qui pèsera nettement moins lourd dans la balance, contrairement à la situation, à la superficie habitable, à la présence d’un jardin et aux possibilités de parking. Pas de petit appartement compact avec mini-terrasse le long de cette chaussée très fréquentée pour vous, dès lors, mais plutôt une maison avec jardin bien située dans un quartier paisible. Souvent, ce dernier aspect pèsera plus lourd dans la balance que l’état actuel de votre maison. Tout ne doit pas être d’emblée à votre goût ou entièrement fini, le principal est que la maison sur laquelle vous jetterez votre dévolu recèle un vrai potentiel à long terme. Dès lors que vous êtes décidé(e) à y rester, vous pouvez prendre tranquillement le temps d’y créer des pièces supplémentaires, de remplacer la cuisine ou de bâtir une annexe. Sachez encore que la quête d’une maison pour y passer toute votre vie dure en moyenne plus longtemps que la recherche d’une solution provisoire. Votre leitmotiv sera dès lors de faire preuve de patience et de ne pas baisser les bras.  

2. L’agitation de la ville ou le calme de la campagne ?

Vous aimez avoir tout à portée de main ou préférez au contraire prendre un peu de recul et vivre au calme avec le moins de maisons possible autour de vous ? La réponse à cette question peut évoluer au fil des années mais il est tout de même préférable que vous la tranchiez avant d’entamer votre quête, du moins si vous cherchez une maison où vous établir de manière définitive. Prenez le temps de peser le pour et le contre. Vous voulez avoir la possibilité d’aller vite acheter un pain à pied chez le boulanger du coin ou de vous rendre à un concert à vélo ? Vous voulez avoir en permanence le sentiment de pouvoir tomber sur quelqu’un que vous connaissez ? Dans ce cas, vous êtes né rat des villes. Si, par contre, vous avez les klaxons des voitures en horreur, n’avez pas besoin d’aller au supermarché plus d’une fois par semaine ou appréciez d’être réveillé(e) par le chant des oiseaux, et rien que par le chant des oiseaux, vous feriez mieux de chercher votre bonheur hors agglomération. Vous admettrez d’ailleurs que dans notre pays très densément bâti, même hors de la ville, la ville n’est jamais très loin. N’oubliez pas non plus de confronter la théorie à la pratique. Si vous avez repéré une maison qui vous intéresse, allez explorer le quartier. De préférence à plusieurs reprises et à différents moments de la journée. Plusieurs visites sont en effet parfois nécessaires pour se rendre compte des nuisances occasionnées par les trains qui passent à proximité ou par le survol des avions. Et pourquoi ne pas aller sonner chez les voisins ?

3. Voiture ou transports en commun ?

Nos routes sont saturées et les records en matière d’embouteillages sont battus à tout bout de champ. La mobilité est par conséquent un problème qui ne fera que s’aggraver durant les prochaines années. C’est un facteur dont vous devrez tenir compte. Veillez à ce que votre nouvelle adresse ne soit pas trop éloignée de l’autoroute. Une autoroute près de chez soi, c’est toujours pratique ! Demandez-vous également si vous êtes prêt(e) à supporter de longs trajets quotidiens entre votre domicile et votre lieu de travail. Si tel n’est pas le cas, vous feriez bien de chercher une maison plus près de votre boulot, quitte à payer un peu plus cher. N’oubliez pas non plus les transports en commun. À ce propos, mettez-vous en tête qu’habiter à un endroit situé à une demi-heure en voiture de la gare la plus proche ou desservi par un seul train ou bus par heure, ce n’est pas satisfaisant. Et pourquoi ne pas vous rendre au travail à vélo (électrique) ? Cela vous épargnera les tracas des embouteillages, vous n’aurez peut-être besoin que d’une seule voiture et du coup, vous éprouverez moins le besoin d’avoir un grand garage, une longue allée ou des places de parking dans votre rue.

4. Animal social ou « family (wo)man »  ?

Êtes-vous plutôt du genre à vous satisfaire de votre famille en termes de vie sociale ou à éprouver régulièrement le besoin de rencontrer d’autres personnes, au café, au marché hebdomadaire, à une exposition, à la fête du village ou encore dans les tribunes de votre club sportif préféré ? Vous considérez que vous avez suffisamment d’amis ou, au contraire, vous ne verriez pas d’un mauvais œil de pouvoir rencontrer de nouvelles personnes ? Vous voulez tracer la voie pour vos enfants afin qu’ils fréquentent la même école, le même club de sport ou le même mouvement de jeunesse que vous ? Et on pourrait imaginer d’autres questions du même genre. Les réponses à toutes ces questions sont à aller chercher dans votre personnalité et dans celle de votre partenaire. Vous êtes heureux (-se) dans votre cocon familial ? La question de savoir qui habite dans les environs ne revêtira alors pas une grande importance. Si, par contre, vous aimez les barbecues et les fêtes improvisées chez vos meilleurs amis et n’avez pas envie de faire trop de route pour continuer d’y participer, un bon conseil : reliez leurs maisons d’un trait au crayon sur la carte et cherchez une maison située à proximité du milieu de la figure ainsi formée. Mais vous proposer cela est peut-être trop extrême ou résonnera en vous comme un vœu pieux ?

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